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L' EtatL'Etat
NB : Ce chapitre s'articule autour de 2 problématiques différentes, qui donnent chacune lieu à une sous-partie différente. 1ère sous-partie : Etat et nation 2ème sous-partie : L'Etat, sécurité et liberté.
Introduction : Qu'est-ce qu'un Etat ?
- L'Etat est le titulaire abstrait et permanent du pouvoir, dont les gouvernants ne sont que des agents d'exercice passagers (dc distinguer Etat des hommes politiques au pouvoir) Ex : pouvoir exécutif est le pouvoir du Pdt de la Rép en général.
- Est au fondement de l'ordre juridique
- A le monopole de la violence légitime. Pourquoi ? Quels problèmes cela peut-il poser ? Qu'en est-il des libertés individuelles ?
1ère sous-partie : L'Etat, garant ou fossoyeur des libertés individuelles ?
I - L'Etat rend la liberté effective
1) Hobbes, ou la nécessité d'un pouvoir fort
Cf. Supports de cours ci-dessous Ecrit au moment de la guerre civile en GB. Constate que " l'homme est un loup pour l'homme ". Si les hommes sont totalement libres, ils s'entretuent. Il faut donc que les hommes renoncent à leur liberté naturelle et acceptent les limitations imposées par un Etat fort. C'est la seule condition de la paix civile, qui permet aux libertés de devenir effectives (en même temps que bornées)
2) Rousseau
Cf support de cours Pts communs avec Hibbes : la libté naturelle est illimitée en théorie, mais en réalité limitée par les forces personnelles. La liberté civile est plus limitée, mais garantie par l'Etat Différences : ajoute une dimensions " morale " et pas seult pragmatique comme chez Hobbes. Seule vraie libté est libté civile, supérieure à la libté naturelle qui ne consiste qu'à suivre ses instincts. Fameuse formule : " L'obéissance à la loi qu'on s'est soi-même prescrite est liberté " suppose aussi que citoyens participent à élaboration des lois.
Conclu :
- pour l'un comme pour l'autre, c'est en limitant sa propre liberté que l'homme la rend effective
- mais pour Hobbes, cela reste valable quel que soit le type de régime ce qui n'est pas le cas chez Rousseau.
II - L'Etat comme mal en soi : les critiques d'extrême gauche
1) En théorie, il faut abolir l'Etat
XIX voit dvpt de théories qui remettent en cause l'Etat. Anarchistes : " Tt Etat est une tyrannie, que ce soit la tyrannie d'un seul ou de plusieurs (...) L'Etat n' a toujours qu'un but : borner, lier, subordonner l'individu, l'assujettir à la chose générale " Max Stirner, 1845 Pour Marx, l'Etat est " la forme par laquelle les individus d'une classe dominante font valoir leurs intérêts communs " (in L'Idéologie allemande, 1846). Compare avec " Etat antique qui était avant tout l'Etat des propriétaires d'esclaves pour mater les esclaves ". Pq ? Etat garantit la propriété privée de ceux qui sont propriétaires (Kstes) face aux prolétaires Conséq : ds scté communiste, sans classe, où propriété privée n'existe pas, l'Etat n'est plus utile et doit disparaître. Intérêt de la pensée de Marx : pour lui, même dans une démocratie, la liberté est formelle. Les individus ont théoriquement la possté de tout faire. EN réalité, le prolétaire est obligée d'accepter conditions de vie et de travail imposées par les Kstes. Pour que la libté soit réelle, effective, il faut selon lui instaurer une égalité entre les ind, supprimer la propriété privée. Cf R. Aron "Que signifient les libertés formelles -droit de parler, d'écrire, de choisir ses représentants- si l'existence réelle, celle de tous les jours, est prisonnière de l'impitoyable nécessité que créent le pouvoir du maître et la tyrannie des besoins " (Essais sur les libertés, 1965, p. 56)
Pb : dans les faits, rév russes et chinoises notamment se sont accompagnées d'un renforcement des struct étatiques. Pq ? Etait-ce inévitable ?
2) En réalité, la mise en place du communisme s'est accompagnée d'un pouvoir accrû de l'Etat
Propriété collect des moyens de production est devenue nationalisation S'est accompagné d'expropriation, dc de violences, surveillance...
Question : inhérent à l'idéologie communiste ou dérive évitable ? (pose aussi question du dilemme égalité versus liberté - où placer le curseur ?) Une réponse poss : Tocqueville, pour qui " centralisation et socialisme sont les produits d'un même sol " (L'Ancien Régime et la révolution). Cf support de cours
III - Actualité du débat
Questions soulevées :
- La loi permet-elle de mettre fin à la " loi du plus fort ", de protéger les plus faibles, ou est-elle au contraire au service des plus forts ?
- Etat est garant de la sécurité, qui est une condition de la liberté effective. Mias jusqu'à quel point Etat doit-il limiter les libtés au nom de la sécu intérieure et ext ? (cf lutte contre terrorisme, " dérives sécuritaires ")
- Dilemme entre liberté formelle et liberté réelle (termes de Aron, op. cit.). Suffit-il que la liberté existe théoriquement pour qu'elle existe de fait (cf. Pb des femmes, des minorités...)
1) La loi protège-t-elle les plus faibles ?
- PAS TOUJOURS. Elle entérine pfs les rapports de force et les confortent (cf femmes lgts considérées comme mineures, etc)
- MAIS elle a aussi permis évo : cf ttes les lois sociales (1874 : interdiction travail enfants de - de 10 ans ; 1900 : limitation journée de travail à 10h ; 1908 :repose hebdo ; etc.)
- AUJOURD'HUI, certaines lois remettent en questions avancées sociales. Argument : favo croissance et emploi, dc profite à tous. Question de point de vue...
2) Le difficile apprentissage de la liberté : l'exemple de l'ex bloc communiste
CF. L'Histoire, no. 247, Octobre 2000, pp. 68 et 69 a) Question : pourquoi existe-t-il une nostalgie du communisme ?
- figure mythique de Staline
- services pub plus développés (hôp, écoles, vacances...)
- pas de chô
- exist d'un idéal, même si pas tjs mis en oeuvre
- liberté de voyager est aujourd'hui plus théorique de réelle
b)Quel paragraphe peut faire penser à l'analyse de Hobbes ? Fait que les libertés pol ne soient pas ttes respectées n'est pas forcément perçu négativt. Ce qui compte au quot, c'est srtt liberté de commercer.
Cet ex montre bien qu'il peut être tentant de renoncer à la liberté pour un supplément de sécu et de bien-ê matériel
3) Liberté formelle ou réelle des minorités ?
Ex des Noirs américains. Jusqu'au milieu des 50', ségrégation ds les Etats du Sud (bus, toilettes, écoles...), +humiliations (passer par porte arrière de maison d'un blanc, descendre de trottoir face à blanc, pression pour que ne s'inscrivent pap sur listes électorales...)
1964 : Violences à Harlem, Los Angeles. MLK les condamne. Mais, selon A. Kaspi (Les Américains), " bien vite il comprend l'etendue du mal : aucune loi ne peut être combattue dans le Nord, puisqu'aucune loi n'est raciste. C'est tt le syst qui est empreint de racisme, un syst subtil et quotidien, qu'il n'a jms affronté dans le Sud "
D'où idée de discrimination positive. Cf. débat aujourd'hui (ZEP, crises banlieues...)
4) La lutte contre le terrorisme et ses possibles dérives On peut réfléchir à la question, à partir de l'article (polémique) ci-joint
| Vidéosurveillance, l'oeil était dans la ville, Politis no.820. |
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